Les supérieurs de 1949 à 1971
René, Pierre, François JEANJACQUOT est né en 1909 à Paris où il est ordonné prêtre en 1932. Il est nommé préfet de division à Albert de Mun dont il devient le sous directeur en 1945 puis à Conflans pour la rentrée scolaire de 1949 ; il y restera 10 ans avant de devenir curé de Saint-Gilles de Bourg-la-Reine. Il avait été fait chanoine honoraire en 1951. Il décéda en 1979.
Le Petit Séminaire commençait à faire l'objet sinon d'attaques venues de l'extérieur, du moins de critiques sérieuses sur sa manière de faire vis à vis des jeunes pensionnaires, voire sur son utilité même.
Xavier de CHALENDAR, né en 1923, ordonné prêtre en 1948,fut nommé vicaire de la paroisse et aumônier du lycée Pasteur de Neuilly. Malgré ses réticences, il fut reçut la charge de supérieur de Conflans en 1959 par le cardinal Feltin et y resta jusqu'à la fin de l'année scolaire 1966/1967. Par la suite, il fut responsable de l'enseignement catholique et des aumôneries de l'enseignement public et des universités, avec le titre de vicaire épiscopal ; il créa le Centre pour l'Intelligence de la Foi en 1971 et, en 1974 l'Arc-en-Ciel en Haute-Savoie qui lui prit alors plus du tiers de son temps. C'est le cardinal Marty qui lui demanda de réfléchir aux modalités d'une présence chrétienne dans l'environnement du Centre Pompidou ; il s'en suivra la création du Centre Pastoral des Halles Beaubourg dans la proximité de l’église Saint-Merry ; il y resta treize ans, jusqu'en 1988. Il est décédé le 5 juillet 2015.
Xavier de Chalendar ne vint pas de gaîté de cœur à Conflans. Comme il le dit dans son livre Faire mémoire, il y a néanmoins été nommé « malgré ses objections et un premier refus très ferme » ; il n'y avait jamais mis les pieds, en avait entendu parler, mais c'était pour lui « une institution surannée, qui avait pu rendre des services considérables, mais qui ne correspondait plus au besoin du jour ». Comme il le dit lui-même « le premier trimestre fut douloureux, un peu cafardeux. Je m'ennuyais. Il n'y avait pas grand chose à faire » ! Plutôt isolé semble-t-il dans son grand bureau, où il recevait des « élèves terrorisés ou les parents intimidés » il ne trouvait pas « le ton ou le sourire qui auraient convenus ».
Comme il le dit aussi « j'ai alors pris le temps d'écrire de nombreux articles et quelques livres ». « En tachant de remplir, au mieux, mes responsabilités de supérieur, je poursuivais ou entreprenais une série d'activités qui n'étaient pas liées au Petit séminaire ».
Cependant, la maison marchait aussi bien que possible, les effectifs des élèves se tenaient plutôt mieux. Surtout il fit passer quelques mesures innovantes, par exemple en introduisant quelques femmes dans le corps enseignant et en augmentant la fréquence des sorties.
C'est sous son supériorat que Roger-Calixte Poupart réalisa, en toute liberté, les vitraux non figuratifs des bas-côtés, qui représentent les stations du chemin de croix.
Jean-Marie, Joseph WATTEL est né en 1933 à Tournai (Belgique). Il fit ses études au collège de la Providence à Amiens, intégra le Grand Séminaire de Saint-Sulpice et fut ordonné prêtre en 1958 à Paris. Titulaire d'un baccalauréat Propédeutique, d'un baccalauréat en théologie et d'une licence de philosophie, il est d'abord nommé vicaire à Saint-Éloi puis, en 1960, professeur de philosophie à Conflans. Il en devint le supérieur en 1967 pour seulement deux années scolaires.
En mission d'études et chargé de cours à l'Institut catholique dès 1969, il y est nommé maître de conférence en 1976. Il est en 1982 vicaire à Saint-Léon, puis curé de Saint-Ambroise en 1984 et chapelain du Sacré-Cœur en 1988. Admis chez les Petites sœurs des Pauvres en 1990, il y décède prématurément en 1994.
Jean, Charles, Marcel EUVERTE est né à Paris en 1932. Il a fait ses études à Saint-Jean de Passy puis aux séminaires de Saint-Sulpice et des Carmes. Ordonné prêtre en 1957 à Paris, il est bachelier et licencié en théologie. D'abord nommé comme préfet de division à Saint-Jean de Passy, il l'est ensuite à Conflans en 1960. Nommé aumônier au lycée Victor Duruy en 1966, il revint à Conflans comme supérieur pour la rentrée de l'année scolaire 1969/70. Directeur des aumôneries pour l'enseignement public puis mis à la disposition du diocèse de Lyon en 1976, il est décédé prématurément à l'aube de ce siècle.
Jean Euverte arrive à Conflans officiellement comme « Responsable inter diocésain de la pastorale des vocations d'adolescents » et c'est à ce titre qu'il en devient le supérieur.
Il était question de "mettre un terme à la formule traditionnelle de Conflans" et l'année 1970 donna lieu à d'intenses réflexions de la part de Jean Euverte et de son "conseil de maison" en vue d'éclairer toutes les pistes et modalités permettant aux évêques de prendre leur décision sur l'avenir du Petit Séminaire et du lieu.
L'objectif était de proposer une solution aux évêques en décembre de l'année 1970 ce qui fut fait. Il s'agissait en final :
- de créer un établissement scolaire de niveau collège et lycée d'environ 800 élèves
- de ne garder qu'un foyer au service de ceux des élèves des classes terminales envisageant une vocation sacerdotale et adossé au nouveau Conflans
- de mettre à disposition les installations de Conflans pour permettre l'accueil de diverses manifestations ou événement particulier et d'en faire également un centre de recherche et d'application pour les nouveaux maîtres formés par l'enseignement catholique.
Le rapport produit par le conseil de maison était un document remarquable ayant étudié tous les aspects du problème (recrutement, encadrement, budgets, locaux, installations, etc.) et montrant à l'évidence l'intérêt et la viabilité d'une telle évolution. Il se situait également de manière tout à fait satisfaisante par rapport au développement d'une nouvelle pastorale interdiocésaine des vocations adolescentes. Il mettait accessoirement en évidence la très bonne qualité des installations disponibles à Conflans.
Les évêques, bien qu'approuvant l'ensemble de l'étude, estimèrent toutefois que la contrainte financière serait insupportable et décidèrent en conséquence la fermeture. Il fut néanmoins maintenu un foyer limité jusqu'en 1974. C'en était fini de l'école diocésaine du Sacré-Cœur.
C'était une décision cataclysmique pour beaucoup et les élèves durent s'éparpiller dans les autres institutions alentour pour la rentrée suivante.